mardi 24 août 2010

Réveille-toi

C'était un matin pluvieux attablé autour de la table de cuisine de la maison d'ami, j'écrivais dans mon journal comme à tous les matins. Elle était dans la maison, cappuccino à la main, elle m'a sourit, timide.

J'avais le cœur qui courrait à cent mille à l'heure. C'était la première fois que nous étions seuls. J'essayais maladroitement de garder ma concentration sur mon écriture, les mots que j'étais entrain de coucher sur papier mais qui maintenant semblaient m'échapper.

Elle prit place devant moi, un livre à la main.

Je cherche les mots pour lui parler, je lui demande si elle a bien dormit... elle me regarde mi-taquine, mi-sérieuse en me disant que oui. Point, fini... je ne sais plus quoi dire. Son regard, sa proximité me fige... me fige, mais pas mon cœur car lui, il continue à courir sur place, il s'essouffle.

J'ai envie de lui prendre la main, de l'embrassé, j'ai envie de lui parler de tout et de rien mais rien.... absolument rien ne sort.

"Je veux ouvrir ma bouche mais aucun sons ne sort... mon être entier est concentré sur mon cœur qui bat la chamade dans ma poitrine. Je n'ai jamais ressentis cela auparavant... aussi intensément. Elle ne fait rien pourtant et je suis là, à tomber amoureux, à avoir envie d'elle.

J'écris et tente d'oublier. Mais chaque sons, chaque mouvement qu'elle fait me ramène à sa présence. Puis lui... il arrive. Cappuccino aussi à la main. Ça y'est ce moment est terminé... je dois partager ses sourires... elle...

Je ne suis pas très proche de lui... mais lui, il est proche d'elle. Oh, il ose même lui donner un baiser sur la joue lorsqu'il prend place à ses côtés. Elle rougit. Mais pourquoi je n'y ai pas pensée moi aussi?? " (Extrait journal -Nicolas)

Voilà, une autre chance de manquée... réveille-toi Nick...

¤Nicolas

mercredi 18 août 2010

Peinture

Elle avait débuté son atelier en silence, chacun était installé en petit groupe autour d'une table ronde. Les élèves étaient plutôt tranquille, se qui m'avait étonné. Certain s'étaient affairé à leurs journal, d'autres à un dessin ou une toile et certains découpait des images dans des magasines qu'elle leur offrait. 

J'avais choisi la peinture par peur de ce que j'aurais écrit.Je n'avais pas touché à un pinceau depuis des lustres et je me sentais un peu ridicule, enfantin. J'ai écrit plus tard dans mon propre journal: 

"Je trempais mon pinceau dans la peinture orange en rigolant. Je le laissais s'imbiber, hésitant à le laisser sortir de là et de l'étendre sur ma toile vierge. J'étais tel un enfant ... un enfant craintif. Pourquoi j'avais autant peur...la peinture, c'était moins épeurant que les mots pourtant. Mais j'avais un souvenir qui me revenais sans cesse en tête, ma mère qui me disait que je ne devais rien salir. 
Elle s'est approché de moi dans mon dos, s'est penché vers moi et m'a chuchoté "Ferme tes yeux, quand tu auras trouvé ce que tu cherches, tu le sauras et puis ouvres-les peut importe combien de temps ça te prendra."

C'est ce que j'ai fait. J'ai fermé mes yeux même si je trouvais cela difficile. Fermé les yeux quand je suis entouré de gens, ça jamais été mon fort. Je me sens vulnérable et je n'aime pas. Mais c'était elle qui me l'avait demandé, si elle m'aurait demandé de courir dix fois nu autour de la table, je l'aurais fait.

Au commencement, je voyais des couleurs floues voler ici et là. J'entendais les crayons frotter sur les papiers, les ciseaux découper, tout me semblait amplifier. Peu à peu, les couleurs se forgeaient, des formes m'apparaissait, puis, des visages. Mes souvenirs m'ont assaillit comme jamais ils ne m'avaient assaillit. Je n'entendais plus qu'eux. Je résistais très fort à l'envie d'ouvrir les yeux quand soudain, les souvenirs se sont éparpillés, effilochés, j'y ai vue une femme de dos, planter au milieu du sable, faisant face à un lac, notre lac... le ciel était orangé. J'ai ouvert les yeux et j'ai commencé à peinturé.

Je me suis senti bizarrement calme, je n'avais de yeux que pour ce que j'étais en train de créer. C'était fantasmagorique... enfin... presque... pas autant que le sourire qu'elle m'a fait lorsqu'elle a vue le résultat. Je sais pas si elle savait que c'était elle la dame mais elle m'a dit "Maintenant signe là, tu vas voir c'est encore plus extraordinaire..." Et merde, elle avait raison. Un sentiment de satisfaction m'a submergé.

¤Nicolas

dimanche 15 août 2010

Manquée

La lune brillait paisiblement sur le lac endormit. Autour du feu de camp, nous partagions sa chaleur. Grillant saucissons après saucissons, guimauves après guimauves, la journée avait été mouvementée et se retrouver ainsi autour de ce feu nous allégeaient tous.

Cette soirée là, j'avais espéré un rapprochement. Inscrit dans mon journal à cette date il y est écrit: "Elle est si près, pourtant si distante. Si distante, pourtant si présente. Son regard mystérieux me perce, elle lit à travers moi et ça, ça la fait sourire. Ça toujours été comme si elle m'avait inventé."

Ça n'a pas changé depuis. C'est moi, c'est eux. Elle lit en nous. On était comme une famille autour d'un repas de Noël. Certes une grande famille, élargie et unique. Cette chaleur que l'on ressentait tous ne venait pas simplement de ce feu de camp, ça venait de nous, d’elle. Celle qui nous avait tous rassemblé ici, dans son domaine.

Comme nous chantions "If the sky that we look upon, should tumble and fall, and the mountains should crumble to the sea...I won't cry, I won't cry, no I won't shed a tear...just as long as you stand, stand by me" j'ai su que c'était exactement ça que je ressentais. Je voulais que tu restes près de moi, pour toujours. Avec toi, j'avais l'impression que je pouvais traversé l'adversité sans une égratignure.

J'avais cherché mes mots longtemps avant de lui adressé la parole, tous les scénarios y étaient passé aux peignes fins, ne sait-on jamais que je me disais. Mais même si elle avait devinée, elle ne m'a pas laissé le temps de trouver mon courage. Elle s'était levée vivement en annonçant qu'elle allait rentrée et dormir.

Et moi, je suis resté près du feu à pensé à l'occasion que je venais de manquée.
¤Nicolas